La pêche au Panama
La zone est extraordinairement riche sur un plan halieutique et le fait que le gouvernement Panaméen ait interdit y compris pour les pros, les filets de plus de 50 m ainsi que l’utilisation des palangriers longs liners, contribue largement à cette situation.
Sur le modèle américain la pêche sportive est ici reconnue, toute proportion gardée, comme une activité économique à part entière. A titre d’exemple il est formellement interdit de tuer un poisson à rostre et la pêche du marlin et autres sailfish se pratique en no kill intégral. (voir les photos)
Les espèces les plus fréquemment rencontrées sur place sont les suivantes :
Carangues dont 5 espèces sont très présentes la Pompano, la Carangue bleue, la Carangue gros yeux, le permit et la plus commune la Carangue jaune (Caranx Caninus) dont la taille peut aller jusqu’à 15kg et dont la puissance lors des combats est indicible : ce poisson ne lâche rien.
Les Lutjans qui sont en très grands nombres et dont la reine le Cubéra rouge ou Pargo Dienton peut atteindre 30kg mettra à mal à la fois votre popper avec ses dents bien aiguisées et vos petits bras totalement tétanisés par la brutalité de son combat.
Ici un beau Mullet Snapper qui est aussi un formidable combattant de la famille des Lutjans.
Le Poisson coq dénommé ici pez gallo qui est pour moi le poisson de sport roi d’Amérique centrale, tant par la beauté de ses formes que par l’extraordinaire violence du combat qu’il livre contre le pêcheur. Les plus gros spécimens sont de l’ordre de 40kg ses sauts sont spectaculaires. Mais attention à vite le remettre à l’eau après la photo car éprouvant toutes ses forces lors du combat il meurt très rapidement une fois sorti de son élément.
Les dorades coryphènes sont très présentes entre juin et janvier et il est facile de les repérer, toujours accompagnées de frégates (les oiseaux) profitant de la panique qu’elles provoquent dans le fretin (menuise).
Les thons jaunes sont aussi présents en grand nombre, le plus souvent accompagnés de chasse de dauphins qui organisent une frénésie alimentaire sur les sardines : ce spectacle est peu commun et il n’est pas rare dans une chasse de thons de faire un doublé, voir un triplé de poissons au popper.
Les sérioles colonisent l’archipel on les trouve en grand nombre entre 8 et 60 m de fond selon la saison et la température de l’eau, à nous de nous adapter popper ou jigg : ce poisson est taillé pour le combat, ses rush sont impressionnants. De vrais paquets de dynamite qui mettront à mal les freins de vos moulinets.
Il existe autour de l’archipel différentes espèces de mérous : le mérou brun, commun, le broomtail, le Goliath.
Les poissons pélagiques : Marlin Noir, Espadon voilier et Wahoo dont la technique de pêche reine est la traîne.
Les techniques utilisées .
La technique la plus couramment utilisée est la pêche aux leurres de surface (popper et gros stick bait). Les poissons ici peu éduqués réagissent très bien aux incitations de ces leurres. Seul leur maniement pourra varier selon les postes prospectés et l’espèce recherchée.
Apercevoir la dorsale majestueuse d’un gros coq préalablement à l’attaque vous garantie une décharge d’adrénaline peu commune.
Les poissons nageurs donnent également de bons résultats.
Plus profond à partir de 30 m le jigg est redoutablement efficace et terriblement sportif. Les techniques verticales pour les mérous et sérioles et le jigg casting pour tous les thonidés et carangues dans les chasses.